"Je confirme ce que j’ai dit, sur les voyages de mon mari, surtout à l’étranger, et le fait de revenir avec des sacoches", affirme Hélène de Yougoslavie. "Il y avait de l’argent, mais je ne sais pas d’où l’argent venait." Quant aux voyages, ils concernaient "mon mari et M. Takieddine".
En revanche, Hélène de Yougoslavie n’a pas assisté aux remises d’argent présumées à Nicolas Bazire, un autre ex-conseiller de Nicolas Sarkozy , lui aussi mis en examen dans la même affaire. "Je n’ai pas vu chez moi Nicolas Bazire, mais c’est ce que mon mari me disait."
La princesse raconte ensuite son audition. "J’ai été convoquée par la PJ, où je suis restée neuf heures", affirme-t-elle. "Ils avaient déjà la vérité. Ils m’ont interrogée sur les documents qu’ils avaient retrouvés pendant la perquisition. Et c’était des documents qu’à ma grande surprise j’avais signés, parce que je faisais confiance à mon mari, et qui étaient des documents assez compromettants. Je suis vraiment tombée de ma chaise", assure Hélène de Yougoslavie.
Pour autant, celle qui est toujours mariée à Thierry Gaubert, même s’ils sont séparés, réfute ceux qui l’accusent d’avoir fait ces déclarations par intérêt. "Pas du tout", jure-t-elle. "Je suis toujours mariée, je ne suis pas encore divorcée, et ce n’est pas du tout dans mon intérêt. Je n’ai aucun compte à régler dans l’histoire de mon divorce." Et la princesse assure aussi qu’elle est désormais l’objet de menaces. "Oui, j’ai peur. J’ai de la pression. Je ne suis pas très tranquille, non", conclut-elle.
Selon les informations recueillies par Europe 1, les policiers, qui enquêtent sur le financement controversé de la campagne présidentielle de Balladur en 1995 dans le cadre de l’affaire Karachi, ont découvert lors d’une perquisition au domicile de Thierry Gaubert , des documents bancaires compromettants . Parmi ces documents, se trouve un relevé du transfert de fonds effectué entre un compte bancaire en Suisse et un paradis fiscal. Un transfert de 10 millions de francs, une somme qui pourrait correspondre à l’argent en espèces considéré comme litigieux dans les comptes de campagne d’Edouard Balladur.