Abbas menace de poursuivre Israël s’il ne lui reverse pas l’intégralité des taxes gelées

Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé dimanche de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si Israël ne reverse pas l’intégralité des taxes qu’il collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne.

Israël, qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes pour protester contre l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé fin mars qu’il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l’Autorité palestinienne.

Aussitôt, le gouvernement palestinien avait rétorqué qu’il refuserait tout versement qui ne serait pas effectué dans son intégralité. "Ils disent qu’ils vont nous envoyer l’argent et finalement ils nous l’envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi?", a lancé M. Abbas lors d’un discours à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. "Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI, d’abord il y a la guerre (de l’été) à Gaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI". D’ici là, a-t-il affirmé, "nous ne prendrons pas l’argent jusqu’à ce qu’il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal".

Lors de la création il y a plus de 20 ans de l’Autorité palestinienne, Israël s’est engagé à collecter en son nom les taxes et les droits de douanes sur les marchandises destinées aux Palestiniens transitant obligatoirement par Israël. Aujourd’hui, cette somme représente près de 110 millions d’euros par mois, soient les deux tiers des recettes budgétaires propres de l’Autorité palestinienne, qui depuis qu’Israël a suspendu début janvier les versements peine à payer ses 180.000 fonctionnaires.

La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Mais aucune enquête formelle n’a été ouverte contre des dirigeants israéliens.

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