A cinq mois de la présidentielle, Fillon concentre toutes les attaques

Sa victoire écrasante à la primaire de la droite semble déjà loin: François Fillon, qu’une très nette majorité de Français, selon un sondage, ne souhaite pas voir élu président en 2017, concentre désormais toutes les attaques.

D’Afrique où il se trouvait jusqu’à dimanche (Mali et Niger), l’ex-Premier ministre, très discret dans les médias depuis trois semaines, a dû entendre ses oreilles siffler. Manuel Valls, François de Rugy, François Bayrou, Laurent Wauquiez… Ce week-end, les flèches sont parties aussi bien de la gauche, que du centre ou de droite.

En cause: son programme "récessif" (Bayrou), sa "ligne d’alliance privilégiée" avec Moscou (de Rugy), ou encore la "purge méthodique" des sarkozystes dans le nouvel organigramme de LR (Wauquiez).

Le programme social de M. Fillon continue d’agir comme un épouvantail. "Pour l’instant, le projet (de Fillon) est un projet que je considère comme risqué pour l’unité de la société française et son redressement", a mis en garde le président du MoDem. "Je ne suis pas le seul" à émettre ces doutes, "y compris dans le camp de François Fillon, des gens le disent mezza voce", selon lui.

"C’est important de voir s’il y a des évolutions possibles", a ajouté M. Bayrou à propos du programme d’un candidat dont la victoire en 2017 n’est souhaitée que par 28% des Français, selon un sondage Ifop publié dimanche.

Pour M. Valls, le projet de Fillon, "c’est moins d’indépendance pour la France par rapport à la Russie et c’est un projet dur pour les Français, mettant en cause les fondements du modèle social".

"On ne peut pas changer de programme et de projet entre la primaire et devant les Français. Ca c’est du cynisme, ça ce n’est pas honnête", a dénoncé l’ex-Premier ministre de François Hollande, en allusion au retrait d’un paragraphe du projet Fillon sur la sécurité sociale, qui avait suscité de nombreuses inquiétudes.

"Moi, je veux défendre une République ferme, sur les principes, sur la laïcité, sur les droits, sur les devoirs, mais une République aussi bienveillante et généreuse, qui assure à tous l’accès aux soins par exemple, voilà une grande différence entre François Fillon et moi", a expliqué M. Valls, ébauchant ainsi la ligne offensive qui serait la sienne face au candidat de la droite, s’il remportait la primaire de la gauche, initiée par le PS (22 et 29 janvier).

Source AFP

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