A l’abri des turbulences qui touchent l’Afrique du Nord, du Caire à Tunis, le Maroc a répondu aux mouvements de contestation du printemps arabe de 2011 par une réforme constitutionnelle et une ouverture politique qui a conduit le Parti de la Justice et du développement au gouvernement, rappelle le journal, mettant l’accent sur le rôle de SM le Roi, Commandeur des croyants, comme défenseur d’un Islam tolérant et de juste milieu.
Sous le titre "Hollande et Mohammed VI : les retrouvailles", la publication relève que la visite de François Hollande ce week-end à Tanger devrait mettre un point final à la crise diplomatique qui a duré près d’un an entre la France et le Maroc, notant que "la raison l’a emporté sur la passion".
"Le principe de réalité favorise la sortie de crise. Rabat comme Paris, deux alliés unis par des liens d’intérêt et d’amitié tissés au fil des décennies ne peuvent s’offrir le luxe d’une véritable rupture", fait observer l’auteur de l’article, rappelant que l’arrêt de la collaboration dans la lutte antiterroriste avait ouvert des failles sécuritaires.
Le quotidien met en outre l’accent sur la présence dans la délégation ministérielle accompagnant le chef de l’Etat français de deux membres du gouvernement d’origine marocaine, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et la nouvelle ministre du travail, Myriam El Khomri qui a vécu à Tanger jusqu’à l’âge de 9 ans.