A Paris, Talbi Alami appelle à des mesures urgentes pour faire face à la dégradation de l’environnement en Méditerranée

Le président de la Chambre des représentants et président de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Rachid Talbi Alami, a appelé, jeudi à Paris, les parlementaires et responsables politiques de la région à adopter des politiques publiques et des mesures urgentes pour faire face à la dégradation de l’environnement dans le pourtour méditerranéen.

Intervenant en ouverture d’une réunion des représentants des parlements de l’UpM, tenue à l’Assemblée nationale française et axée sur les enjeux du changement climatique dans la région euro-méditerranéenne, M. Alami a souligné que les parlements de la région ont une responsabilité historique envers les générations futures qui ont le droit d’hériter d’un environnement sain et de bénéficier d’un développement durable.

Il a ainsi plaidé pour la mise en place de législations contraignantes permettant de mettre fin aux pratiques et comportements des pollueurs grands comme petits et d’inciter à opter pour une économie verte en tirant profit des innovations technologiques.

Dans ce sens, M. Alami a relevé l’importance de mettre en œuvre des plans internationaux et régionaux dans le cadre d’un programme stratégique pour l’environnement, et utiliser l’intelligence collective des pays euro-méditerranéens pour réaliser cet objectif tout en le plaçant sur le même ordre d’importance que les objectifs de démocratisation et de réalisation de la paix et de la stabilité.

"Il est nécessaire d’agir pour stopper la dégradation écologique due à des décennies de pratiques et de politiques néfastes, en particulier la mauvaise gestion des ressources naturelles, la surexploitation des espaces forestiers et la pollution et la mauvaise utilisation des ressources en eau", a-t-il ajouté, relevant que le réchauffement climatique, les sécheresses et la désertification aggravent la situation et menacent la sécurité alimentaire d’une frange importante des populations de la région.

M. Alami a, en outre, fait remarquer que les problématiques environnementales de la région euro-méditerranéenne, qui sont réelles et mettent en danger le développement et l’avenir de la région, se trouvent aggravées par d’autres facteurs économiques, géostratégiques et socio-culturels, notamment les flux migratoires et la situation de crise et d’instabilité qui prévaut dans certains pays de la région.

Il a, à cet égard, appelé au règlement des problèmes à l’origine des conflits dans la région, qui créent une situation de chaos propice à la prolifération de grand fléaux comme le terrorisme mondialisé et les trafics en tous genres.

D’autre part, M. Alami a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre, du fait qu’elle se tient à quelque semaine de l’ouverture de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) à Paris mais aussi parce qu’elle réunit les parlementaires, c’est-à-dire les législateurs et les contrôleurs des politiques publiques en matière d’environnement, ainsi que la société civile, qui constitue un acteur essentiel en faveur de la préservation de l’environnement.

Sur le même sujet, il a mis en exergue "l’Appel de Tanger" pour le climat lancé par le Roi Mohammed VI et le président français François Hollande, et qui constitue "un engagement et une invitation à assurer le succès de la COP21 qui aura lieu à Paris cette fin d’année et la COP22 qui sera organisée au Maroc en 2016".

Il a également rappelé les efforts du Maroc en vue de promouvoir les énergies propres et l’économie verte, à travers de grands investissements dans les énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, ainsi que les projets solidaires soutenus par le Maroc à travers des institutions nationales, en particulier l’OCP, en vue de développer l’agriculture en Afrique. Cette réunion est marquée par un échange des représentants des Parlements de l’UpM avec des membres de la société civile euro-méditerranéenne, à l’initiative de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures en Méditerranée, présidée par Elisabeth Guigou, et en collaboration avec le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, M. Fathallah Sijilmassi.

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