400 marins russes quittent le port français de Saint-Nazaire : le Mistral reste à quai

Baptisé "Vladivostok", ce premier navire devait initialement être livré à la Russie à la mi-novembre, dans le cadre d’un contrat de 1,2 milliard d’euros pour deux bâtiments, conclu en 2011 entre la Russie et le constructeur naval français DCNS (Direction des Constructions Navales). La livraison du deuxième bâtiment, le "Sebastopol", en cours de construction, est prévue en octobre 2015.

"Ce n’est pas un départ définitif, dans le sens où la décision de livrer ou non le navire n’a pas été prise", a déclaré jeudi un porte-parole de DCNS, soulignant que le président français François Hollande est seul habilité à prendre une telle décision.

"S’il nous donne l’autorisation d’exporter le navire, des marins russes reviendront donc le chercher", a-t-il indiqué.

Pressé par les Etats Unis et les pays membres de l’Otan, opposés à la livraison des deux bâtiments à la Russie pour son implication directe dans la crise ukrainienne, le président français avait annoncé, début septembre, que les conditions n’étaient pas encore réunies pour livrer le premier des deux navires.

Un mois plus tard, il avait déclaré que le respect du cessez-le-feu prévu par le protocole de Minsk signé par l’Ukraine, la Russie et les séparatistes de l’Est sous les auspices de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) restait l’une des conditions pour que la France accepte de livrer les Mistral.

Ces bâtiments pouvant transporter des troupes, des hélicoptères, et des chars, sont utilisés pour des opérations de projection, pour accueillir un état-major embarqué ou un hôpital équivalent aux besoins d’une ville de 25.000 habitants.