36 des 40 grandes entreprises du CAC-40 sont présentes au Maroc (Pierre Moscovici)

Le ministre français de l’Economie et des Finances, M. Pierre Moscovici, s’est félicité, vendredi à Marrakech, de l’excellence des relations économiques multiformes entre la France et le Royaume dont atteste la présence au Maroc de 36 grandes entreprises françaises du CAC-40 et près de 700 filiales d’entreprises françaises qui emploient près de 120.000 personnes.

M. Moscovici qui intervenait à la conférence inaugurale de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, a souligné que, compte tenu des liens privilégiés entre les deux pays, le Maroc est devenu la première destination des investissements de la France en Afrique et que l’Hexagone est le premier bailleur de fonds bilatéral du Royaume et son premier client et fournisseur.  »A elle seule la France verse 60 % de l’aide publique nette reçue par le Royaume de la part des pays de l’OCDE", a-t-il dit.

Au sein de la droite comme la gauche, les responsables politiques français estiment que  »le Maroc n’est pas un pays comme les autres » compte tenu notamment des liens historiques et du devoir de mémoire pour la participation de dizaines de milliers de soldats marocains à la libération de la France, a-t-il relevé, soulignant l’importance aussi la dimension humaine de ces relations avec près d’un millions de Marocains établis en France et 80.000 Français vivant au Maroc et qui constituent l’une des plus importantes communautés françaises à l’étranger.

Le ministre français a plaidé pour capitaliser sur les acquis de ce partenariat mutuellement bénéfique et insisté sur le volet de la formation et du transfert des technologies.

M. Moscovici, qui intervenait devant des centaines d’étudiants, a affirmé que les entreprises françaises au Maroc ont développé une réelle dynamique en matière de formation des jeunes et de transfert des technologies, citant les exemples du secteur de l’aéronautique et de l’industrie automobile.

 »Nous voulons que ce partenariat soit porteur de nouveaux horizons et perspectives pour les jeunes qui seront à l’avenir aux commandes de ce partenariat privilégié », a-t-il dit.

 »Nous voulons que le Maroc, qui dispose d’une compétitivité remarquable, soit le pays d’application prioritaire de la stratégie française de co-localisation industrielle. L’objectif est de faire en sorte que tout investissement français au Maroc soit bénéfique aussi bien à l’économie locale qu’à la compétitivité en France avec un effet de retour et de partage de la valeur ajoutée », a-t-il expliqué.

D’autre part, le ministre français a estimé que ce partenariat privilégié est très porteur de potentiel au niveau du continent africain. La France qui est en train de refonder et réinventer ses relations avec l’Afrique, et le Maroc qui occupe une position stratégique sur le continent, ont des ambitions à partager et des opportunités de donner de nouvelles perspectives à leur partenariat.

Cette ambition est déjà à l’oeuvre avec des groupes français qui ont une stratégie de localisation au Maroc de fonction régionale ou internationale. C’est une voie d’initiatives conjointes qui s’offre pour les entreprises françaises et marocaines en direction de certaines régions du continent où elles ont des atouts à faire valoir, a-t-il expliqué, citant l’exemple édifiant du secteur des banques et celui de l’agro-alimentaire.

 »La France a besoin de s’appuyer en Afrique sur une puissance régionale stable et capable d’unir ses talents à ceux de la France, il y’a une carte à jouer en terme de relais régional. Le Maroc, pays émergent, qui dispose d’infrastructures solides, de pôle d’excellences dans l’industrie et les services et qui est pleinement intégré dans le marché régional et mondial, tient une place privilégiée au niveau du continent », a-t-il dit à ce sujet.

Au niveau des relations Maroc-UE, le ministre a assuré que le Statut avancé du Royaume est une démarche qui se poursuit toujours et que la France est pour un partenariat fort entre le Maroc et l’espace européen avec l’Hexagone comme tête de pont de ce partenariat, a-t-il assuré.

Et de rappeler aussi l’engagement du gouvernement français pour l’espace méditerranéen où les deux pays ont un rôle de premier plan à jouer.  »L’idée de développer de l’espace méditerranéen n’est pas fondée sur la défiance ou la recherche d’une zone d’influence pour le leadership français. C’est un projet d’intégration régionale, de développement et de raffermissement des liens entre les deux rives de la méditerranée », a-t-il expliqué.

M. Moscovici intervenait devant de nombreux étudiants dans le cadre de la Conférence inaugurale de la rentrée 2013-2014 de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech tenue sous le thème  »Jeunesse et Entreprenariat ».

La conférence, qui a été modérée par le président de l’Université Cadi Ayyad, M. Mohamed Miraoui, s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, M. Lahcen Daoudi, de l’ambassadeur de France au Maroc, M. Charles Fries, des membres de la communauté française au Maroc et de nombreux enseignant-chercheur.

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