2010 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en Afrique du nord, selon l’Organisation météorologique mondiale

Dans un document distribué en marge de la 16ème conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP16), qui se tient à Cancun (Sud-Est du Mexique), l’OMM indique que les températures relevées à la surface des terres ont été supérieures à la normale un peu partout dans le monde, mais  »les anomalies les plus marquées » concernent deux grandes régions : la majeure partie du territoire canadien et du Groenland et le nord de l’Afrique.

 »En maints endroits, ajoute l’OMM, 2010 est l’année la plus chaude qui ait jamais été enregistrée: c’est le cas de la majeure partie de l’Afrique du Nord, de la péninsule arabique et de l’Asie du Sud-Ouest (la Turquie et la Tunisie ayant connu l’année la plus chaude leur histoire) ainsi que de l’Arctique canadien et du littoral groenlandais ».

L’OMM note, à ce propos, que des vagues de chaleur extrême ont frappé sporadiquement l’Afrique du Nord en été, lorsque le thermomètre a atteint, par exemple, 47,7 °C à Taroudant.

L’hiver a été particulièrement chaud en Afrique du Nord, ajoute la même source, soulignant que les températures de février ont été en moyenne supérieures de 3,7 °C à la normale dans la sous-région Sahara/péninsule arabique, ce qui constitue  »une anomalie record quel que soit le mois considéré ».

En général, souligne l’OMM, les températures ont été supérieures à la normale partout dans le monde, faisant savoir que 2010 est classée provisoirement l’année la plus chaude de l’histoire de la planète, avec une hausse de 0,55 degré Celsius par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990.

L’organisation relève à ce propos que  »l’année 2010 fera presque certainement partie des trois années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850 », date à laquelle ont débuté les relevés de températures dans le monde.

Les données compilées par l’OMM font ressortir pour la période janvier-octobre 2010  »une anomalie positive estimée à 0,55 degré celsius », note la même source, qui évoque des  »niveaux quasi records » des températures pour la période considérée.

Ces chiffres confirment, en outre, la tendance générale pour la période 2001-2010, qui est qualifiée de décennie la plus chaude, avec des hausses des températures moyennes situées entre 1,2 et 1,4 °C.

Le réchauffement pendant la décennie a été particulièrement marqué en Afrique, dans une partie de l’Asie et dans certaines régions de l’Arctique.

Par ailleurs, l’OMM souligne que dans certaines régions d’Asie, les précipitations liées à la mousson d’été ont été  »extrêmement abondantes », notamment au Pakistan, alors que la Russie a enregistré des  »vagues de chaleur extrême » en été dernier.

Dans l’hémisphère Nord, l’hiver 2010 a enregistré des conditions  »hors normes » marquées par de  »nombreuses anomalies climatiques », pendant que des  »pluies inhabituelles » liées à l’intensification du phénomène  »La Nina » frappaient l’Indonésie et l’Australie.

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