172 Tunisiens détenus par une milice de Fajr Libya en Libye (ministère)

La Tunisie tente de négocier la libération de 172 Tunisiens détenus en Libye par un groupe de la coalition de milices islamistes Fajr Libya en représailles à l’arrestation à Tunis de l’un de ses chefs, a annoncé lundi la diplomatie tunisienne.

"On va tenter et faire les efforts pour résoudre ce problème au niveau politique. Je suis optimiste. Au ministère des Affaires étrangères, il y a un suivi de près matin et soir. Je serai chargé de ce dossier", a déclaré à la radio Shems-Fm le secrétaire d’Etat tunisien chargé des Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli après l’arrestation d’au moins 172 Tunisiens.

Le consul tunisien à Tripoli, Ibrahim Rezgui a indiqué dimanche soir sur une autre radio, Jawahra FM, que des ressortissants tunisiens avaient été arrêtés.

"Samedi, nous avons reçu des plaintes de ressortissants tunisiens nous informant des arrestations et de la détention d’un nombre important de citoyens tunisiens par une phalange alliée aux forces de Fajr Libya et aux forces de Misrata qui s’appelle Katibat el-Madfayia wel sawarikh", a-t-il dit.

"Ils sont environ 172, ce nombre pourrait être revu à la hausse. Ils sont retenus dans le local de la katibat à Salaheddine (dans la région de Tripoli). Nous sommes en contact continu avec les autorités libyennes", a ajouté le consul.

Selon lui, les Tunisiens ont été pris par la milice "en représailles à l’arrestation à Tunis jeudi d’un de leurs chefs (Walid el-Klibi). Les autorités tunisiennes mènent une enquête sur ce Monsieur, la justice va dire son mot et si elle voit qu’il n’a rien à se reprocher elle va ordonner sa libération".

Contactés par l’AFP, Le porte-parole du parquet tunisien et le cabinet du Premier ministre Habib Essid n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce sujet.

Depuis la chute du régime de Kadhafi, en 2011, la Libye est déchirée par la lutte entre différents groupes armés, dont des milices jihadistes. Sur le plan politique, deux gouvernements se disputent le contrôle du pays, l’un, reconnu par la communauté internationale dans l’est du pays, l’autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.

Depuis l’été 2014, à mesure que la Libye basculait dans le chaos, la Tunisie a appelé à plusieurs reprises ses dizaines de milliers de ressortissants à quitter ce pays.

Un diplomate et un employé de l’ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 pendant plusieurs mois par une milice libyenne avant d’être libérés.

Par ailleurs, un groupe se réclamant de l’Etat islamique en Libye a lui revendiqué l’assassinat de deux journalistes tunisiens en janvier dernier.

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